Nous ne pouvons bien sûr que souscrire à ce qui pourrait être vu comme une condition première pour que les inspectrices et les inspecteurs puissent bénéficier d’une qualité de vie au travail acceptable, mais…

 Former les inspecteurs, certes, mais ne pas oublier de former leur hiérarchie de proximité !

Deux IA-DASEN ont été écartés de ces fonctions en cette rentrée scolaire. Faut-il que nous nous en réjouissions ? Certainement pas, car nous n’oublions pas les souffrances qu’ont enduré de nombreux collègues inspectrices et inspecteurs. Nous savons aussi que bien d’autres situations restent difficiles sur le terrain et nous ne manquerons pas de dénoncer tous ces abus d’autorité que subissent nos camarades en certains lieux, bien identifiés. Nous continuerons à les dénoncer autant qu’il sera nécessaire et nous insisterons surtout pour que les réponses soient plus rapides et aussi fermes que nécessaire. Il est en effet aussi inacceptable que violent que des collègues aillent au travail avec « la boule au ventre ».

Dans le premier comme dans le second degré, les inspecteurs savent parfaitement qu’ils doivent faire preuve de loyauté, mais cette loyauté n’est possible qu’à la condition de se sentir effectivement libre dans le conseil. C’est malheureusement loin d’être le cas partout. En bien des cas la parole n’est plus du tout libre et nos collègues hésitent bien souvent à intervenir, sachant qu’il se feront rabrouer au mépris de leurs compétences et de leur intention positive d’apporter ce fameux conseil libre.

C’est une fois encore une question de respect mutuel dont nous soutenons qu’il est indispensable pour entretenir des relations professionnelles équilibrées au sein du système éducatif. La logique même de système devrait nous amener à considérer que l’action de chaque agent est essentielle et doit être reconnue.

Tous nos supérieurs hiérarchiques, recteurs ou DASEN connaissent la remarquable lettre du ministre Beullac. Pourtant, bon nombre d’entre eux ne doivent pas l’avoir comprise car ils en appliquent fort peu les préceptes. Un élément peut nous rassurer : ces personnels n’ayant pas d’élèves en responsabilité directe, il devrait être plus aisément envisageable de leur proposer des formations adaptées !