4. Les éléments de comparaison
4.1 Parité
Dans 65 pays, les filles ont en lecture des résultats supérieurs aux garçons.
Les écarts entre les résultats des filles et ceux des garçons augmentent (30 points en 2000, 39 points en 2009, ce qui correspond grosso modo à une année scolaire entière, 40 points en France). On trouve davantage de garçons en difficulté de lecture en France.
En mathématiques, ces résultats sont inversés (35 pays avec résultats garçons > filles) mais les écarts sont moindres (12 points en moyenne).
Pas de différences significatives en sciences.
4.2 Equité par rapport aux établissements
Il existe de grandes différences selon les pays. En Finlande par exemple, les différences sont faibles entre les établissements ; dans d’autres pays, ces différences sont très grandes. La France n’a pas souhaité que cette variable apparaisse.
4.3 Impact des catégories socio-professionnelles
Pour certains pays cet impact est d’environ 3 %, pour d’autres il est supérieur à 20 %. En France, l’impact du milieu socio-économique sur la performance est plus grand que la moyenne des pays de l’OCDE. Les résultats de l’enquête PISA montrent que l’équité et la qualité ne doivent pas être considérées comme des objectifs antagonistes.
Par ailleurs, si les différences de milieu familial (niveau de formation des parents, patrimoine culturel, nombre de livres à la maison, indicateur de richesse, type de famille, langue parlée en famille) expliquent 22% de variation de performances des pays de l’OCDE, elles sont de 28% en France.
4.4 Immigration de première et de deuxième génération
Les élèves issus de la première génération d’immigration représentent en France 13% des élèves soumis aux épreuves PISA. Ils sont 2 fois plus nombreux dans le quartile inférieur que les élèves autochtones. Mais la performance s’améliore de 23 points entre les élèves issus de la première et ceux de la seconde génération.
4.5 Préscolarisation
Elle a un impact significatif sur les résultats en compréhension de l’écrit. En France, les élèves qui déclarent avoir été préscolarisés pendant plus d’un an devancent de plus de 100 points les élèves qui ne l’ont pas été.
4.6 Redoublement
Dans les pays où on redouble beaucoup (dont la France), tout comme dans les pays où les élèves sont orientés précocement dans différents programmes, l’impact du milieu socio-économique est plus fort qu’ailleurs. Le redoublement est inexistant en Corée, au Japon et en Norvège, il est insignifiant dans 8 autres pays de l’OCDE. Il est de 37% en France. Les pays où le redoublement est une pratique courante affichent de moins bons résultats que les autres pays.
4.7 L’environnement d’apprentissage
En France, le climat de discipline s’est dégradé entre PISA 2000 et PISA 2009 et elle se classe parmi les pays de l’OCDE où la discipline est la moins respectée. 76% seulement des élèves indiquent qu’il arrive « rarement » qu’ils ne puissent pas bien travailler.
Leurs relations avec les enseignants sont globalement positives mais moins bonnes que dans la moyenne des pays de l’OCDE. Une nette amélioration se dessine néanmoins entre 2000 et 2009.
4.8 Plaisir de lire
Il y a une relation très significative entre le plaisir de lire et les performances en lecture. En moyenne dans les pays de l’OCDE, 1/3 des élèves n’aiment pas lire. Mais la lecture par plaisir, même une demi-heure heure par jour au plus, améliore significativement les performances de lecture. Le pourcentage des élèves français qui lisent quotidiennement par plaisir a diminué, passant de 70 à 61% entre 2000 et 2009. Et la diversité des lectures a un impact positif sur les performances.
Enfin, parmi les pays de l’OCDE, c’est en Italie et en France que les élèves en savent le plus sur les stratégies efficaces de synthèse.