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Comme à chaque changement de ministre, l’UNSA Éducation a souhaité être reçue dans le cadre d’une délégation fédérale à laquelle participaient, avec la fédération, le SE-UNSA, le SNPDEN-UNSA, Administration et Intendance, le SNIA-IPR et le SI.EN UNSA.

Rencontre avec la ministre, une occasion de faire entendre nos désaccords avec la politique engagée

L'UNSA Éducation a fait part de son désaccord fondamental avec la politique éducative menée dans le cadre du « choc des savoirs » et des mesures annoncées par Gabriel Attal le 5 décembre. Mixité sociale, inclusion et attractivité de TOUS les métiers de l'éducation sont les trois priorités que notre fédération a exposé à la nouvelle ministre.

Compte-rendu de l’intervention du secrétaire général de l’UNSA Education

Une délégation de l’UNSA Éducation a rencontré la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudea-Castera, cet après-midi. La ministre est revenue sur la polémique et ses propos pour justifier la scolarisation de ses enfants au collège Stanislas, les regrettant et affirmant son attachement à l’École publique. Pour notre fédération, ces propos sont désastreux sur le fond pour l’École publique et ses personnels. De plus, ils empêchent de s’occuper des vraies urgences de l’École, et donc de traiter trois sujets majeurs pour notre système éducatif : la mixité sociale en posant la question de la responsabilité de l’enseignement privé, l’inclusion et enfin l’attractivité des métiers.

Ce dernier enjeu est essentiel pour le fonctionnement des écoles, collèges et lycées publics. Il intègre à la fois la problématique des conditions de travail et notamment la taille des classes, l’aménagement des locaux ou encore la baisse de la pression sur les résultats. L’attractivité implique aussi une meilleure gestion des ressources humaines et une prévention des risques psycho-sociaux.

La question des rémunérations est enfin essentielle pour TOUS les métiers. L’UNSA Éducation dénonce la logique délétère du Pacte quand une partie de la revalorisation est liée à un accroissement de la charge de travail, alors que c’est un problème croissant de l’institution scolaire, dénoncé par les personnels dans la dernière édition du baromètre des métiers de l’UNSA Éducation.

L’UNSA Éducation a exprimé son désaccord fondamental avec les mesures annoncées dans le cadre du « choc des savoirs », où le « bon sens » supposé est démagogiquement mis au même niveau que les travaux de recherche. Cette vision passéiste et conservatrice de l’École renonce à l’ambition de démocratisation et va accroître les déterminismes sociaux dans l’orientation. Les injonctions sur l’organisation des classes, le choix des manuels et l’utilisation de telle ou telle méthode pédagogique nient l’autonomie professionnelle des différents métiers de l’éducation, qui est pourtant un levier important pour agir sur l’attractivité des métiers. C’est pourquoi l’UNSA Éducation combattra cette politique éducative de toutes ses forces.

 

Frédéric MARCHAND, secrétaire général de l’UNSA Éducation

 

A Ivry sur Seine, le 15 janvier 2024

 

Pour sa part, le SI.EN UNSA a souligné le mal-être global de l’ensemble des personnels de l’éducation nationale, en insistant, évidemment, sur la situation des inspectrices et des inspecteurs de l’éducation nationale.

Après avoir affirmé notre totale convergence avec les autres syndicats de notre fédération, nous avons insisté sur le transfert des charges administratives vers les inspecteurs et, le cas échéant, vers leurs équipes. Quelques exemples issus du 1er et du 2nd degré ont réussi à sensibiliser le cabinet à la dérive en cours. Nous avons aussi déploré les déclarations médiatiques selon lesquelles le PACTE suffirait à régler le problème des remplacements de courte durée ; tous nos collègues savent bien à quel point cette assertion est illusoire. Nous avons dénoncé les conditions de mise en œuvre de la formation continue des enseignants qui est carante aussi bien sur son organisation que sur son contenu. Nous avons une nouvelle fois rappelé que le pilotage par le ministère et par les services de l’administration centrale était paradoxalement abusivement contraignant en matière de mise en œuvre des pratiques d’enseignement ou beaucoup trop laxiste pour ce qui a trait aux conditions de versement des primes et indemnités diverses. A cet égard, nous nous sommes appuyés sur les premiers éléments de retour de l’enquête sur le CIA et la prime PACTE que nous avons lancée en fin de semaine dernière. Ils rendent compte en effet d’une telle diversité territoriale qu’il n’est pas illégitime de parler d’iniquité.

Nous avons conclu notre intervention en rappelant que la récente note de service relative à nos missions insistait sur notre expertise pédagogique pour l’amélioration du service rendu aux élèves, missions que nous ne sommes pas en mesure d’accomplir au regard des multiples tâches qui nous sont confiées. Cette situation crée frustration et malaise chez les inspectrices et les inspecteurs, ce qui explique une dégradation globale de leur état de santé. Nous avons enfin évoqué une académie au sein de laquelle, depuis le retour des vacances de fin d’année, ce ne sont pas moins de 47 fiches RSST qui ont été déposées par nos collègues, ce qui illustre bien le malaise qui prévaut au sein de notre profession.

 

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