Revue 149 1Réformes tous azimuts engagées par le ministre ! Les inspecteurs font le point

Les réformes engagées par la mandature précédente (rythmes scolaires, cycles à l’école, transformation du collège…) ont à peine été mises en place qu’elles sont déjà frappées d’obsolescence avant même d’avoir été évaluées.

Notre ministre a décidé de faire bouger notre système éducatif à tous les niveaux : « CP à 12 » en REP, « devoirs faits » en collège, transformation du LP, orientation dévolue aux régions, « parcoursup » et « plan étudiant » mais aussi réforme envisagée du bac, projet de maternelle obligatoire dès trois ans, refonte de l’entrée dans le métier d’enseignant, mise en place des régions académiques… N’en jetez plus !

Entre les réformes d’hier et celles envisagées aujourd’hui, un sentiment de « trop plein », voire « d’indigestion » marque les professionnels de l’éducation à tous les niveaux et en particulier les inspecteurs obligés, voire sommés, de faire appliquer toutes ces nouveautés.

Et sans parler de la mise en œuvre parfois désastreuse du PPCR qui suscite bien des difficultés chez de nombreux collègues du premier comme du second degré qui s’interrogent de plus en plus sur le sens de leur action au quotidien.

Dans ce dossier, nous avons donc voulu effectuer une première évaluation sur toutes ces réformes et analyser les éventuelles conséquences qu’elles peuvent avoir sur notre métier d’inspecteur. Certaines mesures, comme « CP à 12 » ou « devoirs faits » sont, certes, plutôt populaires dans l’opinion, encore faudra-t-il attendre quelque temps pour en voir tous les bénéfices potentiels.
Par ailleurs, elles sont loin d’être évidentes à mettre en place, comme nous l’ont fait constater ici ou là de nombreux collègues. D’autres textes comme ceux relatifs à la transformation du LP ou à l’orientation induisent de réels bouleversements qui risquent d’impacter fortement les collègues IEN du second degré ou de l’orientation.

Au cours des nombreuses rencontres que nous avons eues cette année avec le ministre ou avec ses collaborateurs directs, nous avons toujours cherché à faire valoir nos arguments sur tous ces sujets et apporter des éléments susceptibles d’améliorer des textes dont nous savions que, de toute façon, ils seraient publiés, avec ou sans nos propositions.
C’est ainsi que, dès sa nomination, nous sommes intervenus sur certains sujets comme celui des rythmes scolaires et du retour à la semaine de quatre jours qui ne nous semblait pas une bonne idée, même si nous comprenions les difficultés de mise en œuvre localement.
D’autres annonces, comme celle d’un retour du redoublement à nouveau possible à tous les niveaux ne nous semblait non plus une bonne chose, sachant le peu d’impact d’une telle mesure sur l’évolution des résultats des élèves.
Sur ces deux exemples, le ministre a toujours assuré qu’il ne les défendait pas personnellement, mais qu’il laissait les acteurs locaux libres de leur choix. Nous pensons qu’un tel positionnement n’est pas de nature à clarifier les choses sur le terrain et peut conduire certains à privilégier parfois leurs intérêts particuliers au détriment de celui des élèves.

Fidèles à notre positionnement réformiste, nous pensons, au SI.EN, qu’il est plus utile de faire valoir nos idées que de contrecarrer systématiquement ce qui est proposé rue de Grenelle. Nous n’hésitons jamais en revanche à dire encore et encore à notre ministre ce que nous pensons de telle ou telle mesure qu’il envisage de mettre en place. Et bien souvent, notre parole est non seulement entendue, mais prise en compte.

Confiance donc, mais vigilance ! Car si les inspecteurs sont écoutés et respectés pour leur expertise, ils attendent en retour, de leur ministre, autre chose qu’une simple gratification orale. La rentrée scolaire et la perspective des élections professionnelles seront l’occasion de rappeler nos justes revendications. Si elles n’étaient pas satisfaites, la confiance réciproque affichée aujourd’hui pourrait rapidement être rompue.

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