Une nouvelle fois, un groupe d’organisations syndicales tente de manipuler les retraités sur la base de revendications délirantes fondées sur un tableau apocalyptique faisant des retraités les victimes d’une politique profondément injuste à leur égard.
Cet appel s’appuie en effet sur un argumentaire où, dans tous les domaines, la situation des retraités est présentée comme dramatique. A une série de données et d’affirmations pour la plupart fausses répétées inlassablement en boucle, on ajoute même pour faire bonne mesure un « soupçon d’euthanasie » en accusant la dégradation du système de santé d’être responsable des décès dus à l’épidémie de grippe !
On pourrait bien sûr reprendre une à une toutes ces « informations » et rétablir les chiffres qui font que le niveau de vie des retraités est aujourd’hui équivalent à celui des actifs, avec même un taux de pauvreté moins élevé… mais on doit surtout s’interroger sur cette forme d’action « politique ».
La manipulation de la vérité est devenue une forme de stratégie qui a envahi le débat public et dont se nourrissent particulièrement les extrêmes. C’est évident pour l’immigration et la sécurité par exemple, plus subtil sur d’autres sujets, mais ça fonctionne toujours de la même façon en faisant appel à l’affectif et à la désinformation pour travestir la réalité.
Au moment où les péripéties électorales montrent hélas une certaine désaffection pour l’éthique et la morale, nous avons un devoir impératif, celui de fonder notre action sur la rigueur et l’honnêteté. Ce n’est pas seulement une exigence démocratique, c’est aussi le seul moyen d’un combat syndical efficace qui ne peut jamais trouver son compte dans des revendications utopistes et démagogiques.
Non seulement nous ne nous associerons pas à cet appel, mais nous condamnons fermement ce type d’action qui met en danger notre contrat républicain.