Le Congrès national de l’UNSA retraités s’est tenu les 24 et 25 janvier dernier à Paris.
Congrès de l'UNSA retraités, une bonne occasion pour rappeler notre opposition absolue au projet de réforme en cours
Le congrès de l'UNSA retraités a regroupé plus de 100 participants issus des différentes fédérations et syndicats de l’UNSA (Education, Transport, Police, Agriculture, Fonction publique territoriale, Banque) et des représentants de toutes les régions de France. Le Bureau national de l’UNSA retraités, au sein duquel le SI.EN-UNSA dispose d’un membre élu (Guy Péquignot), a renouvelé son secrétariat national composé de 12 membres issus des différents syndicats et fédérations.
En pleine actualité avec le débat sur la réforme des retraites, ce congrès a été l’occasion pour Jean-Marc Schaeffer, secrétaire général, de rappeler l’opposition absolue de l’UNSA retraités à cette réforme. Solidarité entre les actifs et les retraités et réaffirmation de la consolidation du lien intergénérationnel passent par le maintien et l’accroissement de la syndicalisation des retraités. Pour fidéliser les adhérents et supprimer toute rupture, il importe d’associer pleinement les retraités à la vie économique et sociale du pays.
Laurent Escure, SG de l’UNSA, a rappelé que depuis bien longtemps, on n’avait pas vu une telle union entre les différentes organisations syndicales. Il s’est dit convaincu que le mouvement social actuel allait se poursuivre, même si le texte était voté au parlement. Il a souligné l’importance de la syndicalisation des retraités au sein des différentes fédérations et notamment au sein des unions départementales et régionales.
Dominique Corona, SGA de l’UNSA, tout en confirmant la force de l’union intersyndicale, a montré l’inutilité de la réforme proposée par le gouvernement. Les déficits annoncés pourraient tout à fait être comblés par un faible accroissement des cotisations ou par une augmentation de l’emploi des seniors. Concernant la question de la pénibilité ou celle de l’égalité hommes/femmes, le gouvernement a refusé toute proposition qui aurait permis davantage de justice sociale. Quant à la place des retraités dans la vie sociale, elle n’est pas développée non plus dans le projet de réforme.
Au cours des deux journées, le congrès a étudié l’ensemble des amendements au projet de résolution générale fixant les objectifs de l’action de l’UNSA retraités pour les quatre années à venir.
Sur les sept axes du projet, la question de la baisse du pouvoir d’achat des retraités (axe III) a fait évidemment l’objet de débats nourris : gel des pensions, hausse de la CSG, pauvreté accrue pour 5,7 millions de retraités qui perçoivent moins de 1000 euros bruts par mois. Une motion du congrès reprend ce thème central de la défense du pouvoir d'achat.
Autre axe fortement débattu, la question de la perte d’autonomie (axe V) et de son financement qui devrait, selon l’UNSA retraités, faire l’objet d’une loi spécifique.
Sur l’axe IV (droit à la santé), un amendement majeur a été retenu sur les questions du suicide assisté et de l’euthanasie. L’UNSA retraités a demandé d’inscrire ces deux sujets dans le droit français.
Sur l’ensemble des revendications portées, il a été rappelé que le niveau international est devenu incontournable d’où l’adhésion de l’UNSA retraités à la Fédération européenne des retraités et personnes âgées (FERPA).