7 textes ont été soumis aujourd'hui à l'avis du CSE. Ils portaient sur les aménagements nécessaires pour le baccalauréat, tant dans la voie générale et technologique que pour la voie professionnelle. Ce CSE a aussi été l'occasion de présenter un voeu qui a été très bien accueilli ; son objectif était de ne pas remettre en cause actuellement les programmes d'enseignement en maternelle.

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Déclaration de l'UNSA Education

Les syndicats de l'UNSA Education ont ouvert la séance par une déclaration fédérale rappelant l'urgence de la situation et la nécessité de présenter au plus vite une organisation aussi stabilisée que possible, afin de permettre aux équipes pédagogiques ainsi qu'à l'ensemble des personnels du système éducatif de travailler dans un peu plus de sérénité.

 

Mesdames et messieurs, membres du CSE,


Les textes qui nous sont présentés aujourd’hui, concernent le Bac 2021 (et les répercussions sur la session 2022 pour les élèves de première), ils prennent en compte la situation sanitaire qui dégrade les conditions de travail et d’étude, notamment dans les lycées. L’ensemble des personnels en charge de l’organisation du baccalauréat ont besoin de décisions stabilisées pour éviter
les situations stressantes. Pas question, pour eux comme pour les élèves, de revivre le suspens particulièrement pénible des épreuves de français de l’an dernier. Le recours au contrôle continu en lieu et place des évaluations communes du bac GT annoncé en décembre est le seul moyen de garantir que les élèves seront bien évalués et que ces évaluations seront adaptées à la réalité des progressions. Quant à la réduction du nombre de semaines de PFMP pour les diplômes professionnels, c’est une mesure indispensable et nousespérons qu’elle sera suffisante.


L’UNSA Éducation voit dans ces textes une première étape vers des aménagements bien venus qui permettent aux équipes de se projeter, et aux familles et aux élèves de connaître les modalités d’examen à l’avance. Cependant, il demeure des incertitudes liées à l’évolution de la propagation du virus. Sera-t-il possible de tenir les épreuves d’enseignement de spécialité à partir du 15 mars ? A ce stade, tout le monde s’y prépare, mais cette préparation est difficile au vu des retards pris dans les progressions, tout particulièrement dans les lycées contraints de mettre en place un accueil
partiel des lycéens. La situation sanitaire s’est encore dégradée ces dernières semaines et les perspectives sont très inquiétantes. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut envisager sérieusement de renoncer aux épreuves de spécialité en mars et de recourir aux notes de contrôle continu pour le dossier Parcoursup. Si la situation ne s’améliorait pas rapidement, c’est à l’ensemble des épreuves terminales qu’il faudrait renoncer au bénéfice du contrôle continu. Nous insistons sur la nécessité de connaître les décisions définitives avant les congés d’hiver. Le délai de 15 jours prévu par ordonnance est certes une garantie mais il est vraiment trop réduit. Concernant le Grand Oral, son organisation est encore à travailler (organisation des jurys, rôle des DEC et des EPLE). Les formations prévues pour cette nouvelle épreuve ont pris du retard, toutes ne pourront se tenir. La préparation des lycéens aux compétences psycho-sociales visées par cet oral
serait particulièrement difficile à distance. Il nous paraît donc souhaitable d’envisager sa neutralisation dans le cas où la situation sanitaire ne permettrait pas une préparation correcte des candidats. En effet, s’il ne peut être maintenu comme prévu, on voit mal comment le remplacer par une note de contrôle continu qui ferait sens en regard des compétences attendues.

 

Et enfin, nous rappelons que nous avons exprimé une demande d’allégement des programmes pour l’oral de français. Plus vite le cadre de l’examen sera stabilisé, mieux ce sera pour les familles, les
élèves et tous les personnels impliqués dans l’organisation, des professeurs aux personnels de direction, d’administration et d’inspection.

 

Le voeu relatif à l'école maternelle

La note d’analyse diffusée en décembre 2019 par le CSP après saisine du ministre annonce une réorientation profonde du programme maternelle 2015, sans consultation de la communauté
éducative, ni réunion du comité de suivi des programmes.
A l’inverse, le programme 2015 avait fait l’objet d’une consultation élargie préalable et d’un vote favorable unanime de la communauté éducative. Ces programmes actuels, corrigeant les travers d’une forme scolaire précoce amorcée en 2008, avaient trouvé un point d’équilibre entre les différentes missions historiquement assignées à l’école maternelle. Ils avaient ainsi été plébiscités et appropriés par la profession.
L'heure n'est pas à la modification profonde de programmes : précocité excessive, conception techniciste des apprentissages, resserrement autour des « fondamentaux » ne peuvent que provoquer de l’échec, en particulier des élèves issus des classes populaires.

Les organisations signataires portent le vœu de conserver les programmes actuels.