Pour cette deuxième réunion du groupe de travail des personnels d’inspection, Vincent Auber, Sous-directeur chargé de la gestion des carrières des personnels d’encadrement a précisé les objectifs de la séance qui correspondent à une commande de la ministre.
Deuxième réunion du GT consacré à l'évaluation des inspectrices et des inspecteurs... à approfondir !
Deux objectifs prioritaires :
- étudier la proposition de grille d’évaluation qui est présentée comme un document martyr ;
- identifier des objets de travail dont le GT pourra s’emparer avec comme ambition de rechercher un allègement de la charge de travail des inspectrices et des inspecteurs.
Si le souci de rationalité peut légitimer la mise en place d’une grille d’évaluation simplifiée, le modèle proposé reste manifestement trop lacunaire pour rendre compte de la très grande variété de nos missions. Le contexte territorial ou disciplinaire a nécessairement un impact fort sur les observables, or c’est un des points faibles de la grille proposée : les items évoqués renvoient certes à la circulaire mission, mais d’une manière plus formelle que réellement efficace.
Après divers échanges, il semble souhaitable d’articuler grille d’évaluation et appréciation littérale. Cette dernière est certes plus exigeante à mettre en place, mais elle est seule à même de prendre en compte la complexité de nos métiers.
Il serait utile de reprendre le travail amorcé dans le cadre des fiches RIME (Répertoire Interministériel des Métiers de l'État) afin de disposer d’un référentiel métier qui fait défaut quand il est question de mettre en place un processus d’évaluation aussi objectif que possible.
Il convient de s’accorder sur la procédure, mais aussi sur les finalités de cette évaluation. Ces deux composantes sont totalement interdépendantes, mais leur articulation doit être précisée. Il serait trop réducteur de mettre en place un process d’évaluation complexe s’il n’avait d’autre justification que de fixer le volume de CIA susceptible d’être accordé à un agent. Si l’objectif est bien de mener une évaluation ambitieuse à même d’aider à une amélioration des pratiques professionnelles au service d’une meilleure réussite de tous les jeunes, il faut concevoir un dispositif souple et adaptable en fonction du contexte spécifique de chaque inspecteur.
Deux questions vont dès lors se poser : qui doit évaluer et à quel moment doit se situer l’évaluation ?
Pour ce qui est de l’évaluateur, la solution pourrait être simple en se rapportant à un usage généralement apprécié des personnels : faire appel au supérieur hiérarchique, soit le DASEN pour le premier degré et le recteur pour le second. Cette solution reste toutefois fragile, car elle est difficile à appliquer dans les grosses académies ou les gros départements. Le second facteur ouvre pourtant une issue au problème. En effet, si l’évaluation doit être annuelle pour se conformer aux règles de la fonction publique en matière d’attribution du CIA, il serait possible d’imaginer une forme plus subtile avec une évaluation trisannuelle basée sur la lettre de mission et faisant appel à un entretien plus poussé, couplée à une forme allégée pour laquelle la grille d’évaluation basée sur des observables pourrait constituer une procédure pertinente.
Il serait judicieux de référer l’évaluation annuelle aux objectifs fixés dans la lettre de mission. L’évaluation deviendrait ainsi comme une succession d’outils ou d’étapes complémentaires.
A l’issue de cette première partie de la réunion, il est possible de fixer les objectifs et démarches pour la suite du travail :
- conserver les 3 entrées de la circulaire mission en mettant en avant un commentaire d’autoévaluation qui permet de faire réfléchir le cadre ;
- préciser le contexte de l’année écoulée (bref cartouche qui permet de situer l’action annuelle de l’inspecteur) ;
- introduire les missions spécifiques dans le cadre réservé aux missions transversales et de conseil.
Pour répondre à la seconde demande de la ministre, un débat s’ouvre afin de tracer des perspectives visant à un réel allégement des tâches des inspectrices et des inspecteurs. Les items suivants sont retenus pour une exploration plus approfondie des évolutions nécessaires :
- la lettre de mission
- l’évaluation des écoles et des établissements
- le contrôle de l’instruction en famille
- l’utilisation exclusive de DT-Chorus pour les frais de déplacement
- les relations avec les services académiques
- le fonctionnement des collèges (en particulier 1er degré) et le rôle des doyens
- la charge de travail administratif des inspecteurs
- le rapport aux applications numériques
En fin de séance, le sous-directeur fixe les perspectives pour la poursuite du groupe de travail :
- un relevé de conclusion des échanges va être rédigé ;
- le document d’évaluation synthétique va être remaquetté ;
- un court temps de travail pourrait être mis en place fin août ;
- un temps de travail sur l’allègement des tâches aura lieu dans la 3è semaine de septembre.