Décidément, nous ne pouvons remarquer que l’ambiguïté actuelle de notre ministère, qui semble bien perdu…
Le 11 juillet dernier, les représentants des personnels d’encadrement étaient conviés à une audience rue de Grenelle sur l’évaluation des élèves à la rentrée 2024.
Même si plusieurs organisations syndicales auraient voulu boycotter cette réunion, l’UNSA a décidé unanimement (SI.EN, SNPDEN, SNIA) d’y assister entièrement.
Mais qu’est qu’on nous apprend ce jour-là, oh la bonne blague…
Les évaluations des élèves de 5eme et de 3eme seront finalement facultatives, au regard des difficultés logistiques que cela engendrerait dans les collèges… Ben voyons, il est vrai qu’il n’y aucune difficulté logistique dans les écoles pour 5 niveaux à évaluer (CP, CE1, CE2, CM1, CM2), avec d’ailleurs au passage ni service technique, ni intendance, ni secrétariat… dans les écoles, tout de même ! Mais, mais, ah oui il y a des : IEN répartiteurs/chauffeurs/livreurs
Nous avons donc rappelé fermement que la mise en place de ces évaluations souligne, avant tout, le caractère de justice sociale, et que si nous souhaitons que ces outils soient de véritables outils de justesse pédagogique, il est urgent, compte tenu du nombre de livrets, d’organiser leur acheminement directement dans les écoles. Ce point logistique, qui ne relève pas des attributions des inspecteurs, inhibe et rend presque impossible l’accompagnement de la passation, de la mise en œuvre et de l’exploitation des données.
Pourtant, des académies ont su faire des choix stratégiques et organisationnels pour optimiser et faciliter le temps d’appropriation, ce qui a permis de lever des obstacles qui seraient devenus des entraves au déploiement des politiques éducatives.
Dans ce contexte, nous rappelons la position du SI.EN-UNSA : Aucune implication logistique concernant les livrets, ni aucun bricolage logistique local, c’est NON ! |
Quelques éléments d'explication pour les plus curieux qui se demandent ce qui se passe sur la photo de présentation de l'article...
" Le 30, alors que la réunion des directeurs avait débuté depuis 30 minutes, un camion est arrivé. Il a fallu interrompre les propos pour réceptionner les cartons, vérifier le bordereau. La préoccupation des directeurs ensuite était de savoir comment ils allaient pouvoir recevoir assez de livrets. La réunion a pu reprendre après 20 minutes d’interruption. CPC et le directeur qui accueillait la réunion ont réparti les cartons par niveau de classe dehors, dans la cour (heureusement, il ne pleuvait pas) puis à l’issue, ils ont tous pris les livrets dans les cartons (photo). Forcément, tout le monde n’a pas pu avoir ce qu’il devait prendre..."
Pour qu'une telle situation ne se reproduise plus une seule solution : appliquer le mot d'ordre du SI.EN UNSA afin que le ministère comprenne enfin qu'un sujet aussi sérieux que celui des évaluations ne s'accomode pas du bricolage qu'il cherche à nous imposer !