Le SI.EN-UNSA a interpelé le ministère en début de semaine pour avoir la garantie que la prime PACTE de 1000 euros serait maintenue pour les IEN premier degré, mais également élargie aux IEN second degré.

Mise à jour le 06-09-2024

Mise en oeuvre des PACTE, une charge de travail supplémentaire pour les inspecteurs qui doit être reconnue et valorisée

En effet, de nombreux collègues sont sommés par leur hiérarchie locale de rendre une répartition de leur dotation PACTE dans des délais très courts, très souvent pour le 6 septembre…la bonne blague, comme si cette répartition n’était qu’un acte administratif sans fondements pédagogiques !

Parallèlement, nous souhaitons avoir l’assurance que cette prime ne sera pas versée sur la ligne budgétaire du complément indiciaire annuel (CIA), mais sur l'IFSE, de sorte que nos collègues IEN stagiaires et faisant-fonctions puissent en bénéficier. A l'instar de nos collègues chefs d'établissement, nous réclamons aussi qu'un complément de 250 € soit ajouté au CIA.

 Depuis hier soir, mercredi 4 septembre, nous avons la réponse : PAS DE PRIME PACTE pour les IEN.

Nous confirmons donc notre mot d'ordre : Aucune réponse à apporter à la commande de répartition.

Déclaration en CSE

Le Conseil supérieur de l'éducation nous a apporté une tribune utile pour faire entendre la colère des inspectrices et des inspecteurs.

 

Madame la Ministre démissionnaire,
Monsieur le Président du Conseil supérieur de l'éducation,
Madame la directrice générale de l'enseignement scolaire,
Mesdames et Messieurs,

Très généralement, quand nous avons l’occasion de croiser un responsable du ministère, nous n’échappons pas à la question : « Comment vont les inspecteurs ? »… « Mal, merci ! » serait aujourd’hui la réponse la plus adaptée.

En cette rentrée, nous avons eu le plaisir de nous rendre compte que le temps n’avait guère de prise sur les textes réglementaires : la circulaire mission des inspecteurs a un an, mais elle va rester neuve bien longtemps si nous n’y prenons garde, car elle n’a guère servi jusqu’alors. Son sens comme sa lettre sont bafoués à chaque nouvelle « urgence » dans l’indifférence la plus totale de la part de ses rédacteurs qui estiment sans doute que l’essentiel est dans la forme plus que dans le fond.

Tiens, parlons du fond… ou des fonds qui en cette rentrée sont au plus bas, un peu comme notre moral. L’an dernier, les inspecteurs du premier degré étaient « fermement » priés de pousser à la consommation des parts de PACTE. Ceux du second avaient la même injonction en soutien aux chefs d’établissement. Cependant, tandis que les premiers ont bénéficié d’une forme de reconnaissance financière (sous réserve qu’ils soient titulaires, et tant pis pour les stagiaires ou les faisant fonction qui ont fait le même travail sans la moindre rémunération), ceux du second ont goûté aux joies de l’acte gratuit. Changements (au pluriel) en cette rentrée : les inspecteurs sont engagés (tout aussi fermement) à sélectionner les rares projets qui pourront bénéficier d’une part de PACTE. En revanche, nous devrions sans doute nous réjouir, car tout le monde sera traité de la même manière : aucun inspecteur ne touchera quoi que ce soit pour ce travail supplémentaire ! Ce n’est pas tout à fait en ce sens que nous avait été présenté le principe d’équité qui devait prévaloir… Bon, nous savons bien que les promesses à demi-formulées n’engagent que ceux qui y croient à moitié, mais la chute brutale qui vient de tomber nous a un peu assommés… Pas longtemps, rassurez-vous ! Selon une logique syndicale qui nous est chère la phase d’abattement a été courte, l’exaspération n’est rien d’autre qu’un moteur et nous sommes immédiatement entrés dans l’action.

Grâce au ministère, nous avons testé le « travailler plus pour gagner moins »… Nous n’avons guère goûté cette approche. Alors, nous engageons nos collègues inspectrices et inspecteurs à passer à une autre phase : refuser de répondre aux commandes de l’institution pour équilibrer notre charge de travail avec nos rémunérations ! Cela nous laissera un peu de temps dont nous pourrons profiter pour ouvrir une campagne « vérité » sur l’état de l’école qui est bien loin de ce que nos hiérarchies locales voudraient faire croire à l’opinion.

Je vous remercie de votre attention.