Dans un premier temps, le directeur de l’encadrement rappelle quelques éléments d’actualité, comme la nomination d’une nouvelle ministre de l’Éducation, mais il insiste surtout sur la situation de Mayotte qui nous préoccupe tous.
Il évoque la perspective de renforts susceptibles d’être mis à disposition du personnel, dans une logique de soutien et d’appui, mais non de remplacement des acteurs locaux dont le professionnalisme et l’engagement doivent être loués.
L’objectif premier de cette nouvelle réunion du groupe de travail est de travailler sur l’économie simplifiée de la lettre de mission des inspectrices et des inspecteurs. Ceci suppose de définir un cadre, des attendus et des points forts. Les supports communiqués en amont ont pour finalité de stimuler les échanges et c’est bien sur la base de ces derniers, en prenant en compte les convergences, que pourra être réalisée une première version de la lettre de mission. Celle-ci sera soumise aux organisations syndicales qui auront à faire remonter leurs observations, lesquelles seront traitées par la DE qui élaborera la version définitive de cette nouvelle modalité.
Deux occurrences évoquent la lettre de mission dans le cadre de la circulaire missions : il est précisé qu’elle est trisannuelle et comporte une part individuelle, mais aussi une dimension collective, ce qui renvoie à l’action de l’inspecteur au sein de son groupe de référence. Il est par ailleurs indiqué qu’il appartient au recteur de prioriser l’action des inspecteurs, ce qui suppose la mise en place indispensable de points de repère objectifs.
A partir de là, plusieurs questions sont envisageables :
- Quelles finalités assigne-t-on à une lettre de mission ?
- Comment concevoir un document type commun à l’ensemble des personnels d’inspection ?
- Comment articuler la part collective et la part individuelle ?
- Comment intégrer les missions académiques ou nationales ?
- Comment corréler la production d’une lettre de mission avec la circulaire de référence ?
- autres questions susceptibles d’émerger au fil des échanges
Les organisations syndicales sont ensuite invitées à intervenir. Le SI.EN UNSA souligne la nécessité d’alléger aussi la charge mentale des inspecteurs qui peut résulter des commandes nationales et/ou académiques, mais aussi de pressions hiérarchiques locales de plus en plus difficiles à supporter.
Globalement, cette question de la surcharge de travail et de la pression imposée aux inspectrices et aux inspecteurs apparaît comme une priorité pour l’ensemble des organisations syndicales présentes.
Le débat sur la lettre de mission fait ressortir plusieurs points d’accord. Ainsi chacun met en avant la nécessité de retrouver du sens, de rechercher des équilibres entre les diverses expressions des priorités, de simplifier les tâches pour les rendre effectivement soutenables par les personnels. La rédaction de la lettre de mission devra être simple, ce qui n’exclut en rien son ambition d’être reconnue comme un outil de pilotage.
Elle doit être un outil structurant et stratégique qui favorise l’homogénéité tout en permettant des adaptations locales, ce qui impose d’éviter le formalisme. Ce caractère structurant ne doit jamais être confondu avec une approche contraignante.
La question de la manière de prendre en compte les missions académiques ou nationales est importante. Celles-ci doivent être intégrée dans le calcul de la charge de travail des personnels. Le lien entre les moyens de l’académie et la charge de travail pour le national suppose un accord du recteur, ce qui n’est pas toujours le cas.
S’il convient de conserver la spécificité de chaque académie, un encadrement national est nécessaire. Il faut maintenir un accord très serré entre les académies et l’administration centrale. La prise en compte des missions nationales pourrait être gérée dans le cadre d’un avenant, ce qui suppose que l’on s’accorde sur ce que peut être cet « avenant ».
D’autres questions se posent par rapport à l’évaluation de l’atteinte des objectifs. Quels seront les indicateurs de réussite ? Quantitatifs ? Qualitatifs ? De quels moyens l’inspecteur disposera-t-il ? Ces questions ne peuvent pas être négligées, faute de quoi la lettre de mission perdrait tout son sens et sa potentielle utilité.
Certains objets ou missions spécifiques peuvent émerger pour tout ou partie des inspecteurs. On peut évoquer, par exemple, la question de la gestion matérielle et pédagogique des PACTE pour les inspecteurs du 1er degré. Des missions spécifiques peuvent aussi devenir de véritables emplois. C’est par exemple le cas pour les doyens et ce tout particulièrement dans le second degré.
Quand on fixe un objectif, il est clair que sa réalisation devra être évaluée, cependant il convient de prévoir des modalités impliquant fortement l’acteur lui-même. Il faut identifier des leviers et des freins. Ce travail résulte d’une réflexion permanente.
La lecture de la réussite ne peut pas être « mécanique ». Le cadre doit être fortement impliqué dans le processus de rédaction de la lettre de mission, comme dans celui de son évaluation triennale. Il convient d’objectiver l’évaluation sans l’assécher.
Les participants insistent aussi sur la question de la formation des inspecteurs est cruciale à l’heure actuelle, alors que, malheureusement, elle n’est souvent que très insuffisante. Une part de cette formation est pensée à l’échelle académique, mais il faut aussi prévoir des actions nationales.
A partir des échanges de ce jour, la DE va faire une proposition de document qui sera transmise sous format numérique pour échanges, avant une reprise en synthèse. Cette démarche suppose de laisser le temps nécessaire aux échanges, ce qui explique que le prochain GT qui devrait avoir lieu à brève échéance portera sur les objectifs des collèges et les missions des doyens qui doivent les animer.
Le SI.EN UNSA se félicite de la rigueur des travaux organisés par la DE ; il entend bien peser de tout son poids pour que les propositions destinées à donner de meilleures conditions de travail à nos collègues se concrétisent et soient effectivement mises en œuvre dans toutes les académies. |