Le SI.EN de l'académie de Limoges a fait un communiqué auquel se sont associés de nombreux inspecteurs pour dénoncer une gestion brutale de la carte scolaire par un recteur plus enclin à l'autocratie qu'à la négociation !

Lire le communiqué

Déclaration intyersyndicale des IEN 1er degré de Seine Saint Denis

Forte participation des inspecteurs à la réunion académique de Nantes

 

Le Représentant Départemental

à

L’Inspectrice d’Académie,

Directeur des Services Départementaux de l’Éducation Nationale de la Loire Atlantique

Cabinet

Nantes, le 7 novembre 2011

SYNDICAT DES INSPECTEURS

DE L'EDUCATION NATIONALE

Objet

Madame l’Inspectrice d’Académie,

A l’heure où le bureau national du SIEN appelle ses adhérents à s’inscrire dans le mouvement national en cours, je me dois de vous informer d’une part de la position départementale du SIEN arrêtée après la consultation de chacun de ses adhérents qui représentent 88% des IEN présents en conseil d’IEN dans ce département, et d’autre part de nos réserves vis-à-vis de l’enquête ministérielle sur l’aide personnalisée.

Je me permets dans un premier temps de vous rappeler le contexte du mouvement initié au plan national en vous citant un extrait du communiqué du bureau national du SIEN : « Dans le cadre des réunions de l’agenda social qui se sont succédées depuis le 11 février 2011, et à l’invitation de l’Administration Centrale, le SIEN a formulé de nombreuses propositions concrètes et réalistes sur le recrutement, la formation initiale, la redéfinition des missions des inspecteurs, les revalorisations indiciaires et indemnitaires ainsi que sur nos conditions de travail. A l’issue de cette réunion du 19 septembre, les membres de la délégation du SIEN expriment leur profonde exaspération face à ce qu’ils considèrent comme une nouvelle manifestation d’incohérence du ministère […] ». Les IEN de ce département reconnaissent à une quasi unanimité la légitimité du champ des revendications exprimées, qui dépassent largement la question indemnitaire récurrente, et ont souhaité s’associer à l’action selon une modalité concertée et collective, exprimant ainsi leur soutien dans les démarches entreprises par le bureau national. Des nombreux échanges conduits, il apparaît évident que par delà les questions indemnitaires, ce mouvement traduit la profonde inquiétude dans laquelle se trouve la grande majorité des IEN à ce jour vis-à-vis de leurs missions qui évoluent vers un horizon plus qu’opaque, alors que notre engagement permanent dans les réformes entreprises ne peut être mis en doute.

A ce titre, je vous informe que les IEN du département de Loire Atlantique sont invités à participer à une réunion syndicale qui se tiendra le mardi 15 novembre 2011 de 8h30 à 10h dans un lieu extérieur aux locaux de l’inspection académique avant de rejoindre le conseil d’IEN prévu ce même jour.

Dans un contexte socio-économique très complexe, à l’heure même où un nouveau plan d’austérité semble s’imposer à l’ensemble de la nation, nous ne pouvons que constater une diminution récurrente de nos frais de déplacement, l’utilisation de plus en plus fréquente, notamment par les services de l’Inspection Académique, de nos téléphones portables personnels qui deviennent de fait des outils professionnels, la quasi disparition des frais de fonctionnement des secrétariats, les conséquences du regroupement géographique des sièges de circonscriptions pour des raisons financières… Nous avons ainsi tous noté la part de plus en plus importante que prend notre exercice professionnel sur nos budgets personnels. Nous avons pourtant accepté cet état de fait durant des années mais le sentiment général est que cette situation n’est absolument pas stabilisée, voire même dans une logique de dégradation qui devient particulièrement inquiétante. Le nombre de nos missions s’amplifiant, cette situation rejoint la question de la priorité à accorder à nos missions. Les propositions qui nous ont été faites dans ce département, comme celle qui consisterait à sédentariser les personnels de RASED pour pouvoir couvrir nos propres déplacements, ne peuvent constituer une réponse à cette dégradation

majeure de nos conditions de travail. La prime « ECLAIR » accordée à tous les personnels de l’éducation prioritaire, chefs d’établissement compris, sera mise en oeuvre par les IEN, qui seuls, ne seront pas concernés. Ce dernier exemple constitue pour les IEN, pourtant si investis dans ce dispositif, l’exemple même du mépris ressenti à leur égard.

Dans un second temps, nous vous faisons part également de notre questionnement sur l’enquête en cours sur l’aide personnalisée, qui fait suite à celle récente sur les élèves suivis par le RASED. Ce questionnement repose essentiellement sur le sens même d’une telle enquête, aussi détaillée et paradoxalement peu adaptée aux réalités de terrain comme celle des écoles en horaires décalés, et sur notre crainte de transmettre de nouveau aux directeurs une telle enquête dans le contexte actuel.

Ne pourrions-nous pas faire plus simple dans la procédure et mettre en tension ce type d’enquête nationale avec une application informatique comme ISERAN pour laquelle nous avons du déjà relancer certains directeurs pour qu’ils la renseignent correctement ? La très grande majorité des IEN de ce département, qu’ils soient syndiqués ou non, ne souhaitent pas pour l’heure renseigner cette enquête dans les mêmes conditions que celle sur les RASED, dans une logique où les chiffres transmis n’ont aucune importance ni aucune incidence sur les régulations souhaitables. En d’autres termes, le sentiment que cette énième enquête n’a aucune utilité est très présent, illustration emblématique de ce qui pourrait apparaître comme une dérive d’un pilotage centré sur les dispositifs et les applications au détriment d’un pilotage pédagogique qui s’appuierait sur « plus et mieux » de formation. Cette enquête n’est ainsi pas au coeur de nos revendications mais elle constitue en l’état une illustration de ce qui pourrait être interprété comme une autre forme de mépris vis-à-vis de notre fonction.

Nous sommes bien conscients qu’il est délicat de s’inscrire dans cette forme de démarche qui est l’aboutissement de plusieurs années de fonctionnement pour lesquelles vos propres modalités de pilotage ne peuvent aucunement être remises en cause. Notre démarche, qui s’inscrit bien dans une logique nationale, est avant tout ancrée dans notre préoccupation de pouvoir conserver avec réalisme mais conviction un service public d’éducation de qualité.

Nous vous assurons, Madame l’Inspectrice d’Académie, de notre profond respect.


Les propos introductifs du responsable académique du SI.EN dans le cadre d'une audience accordée par le recteure de Lille traduisent bien le malaise profond que ressentent les inspecteurs aujourd'hui. Dans tous les départements, dans toutes les académies, à tous les niveaux et dans toutes les spécialités, les tensions s'accroissent ; face à ce constat le SI.EN se refuse à baisser les bras et engage tous les syndiqués à reprendre les termes de ces propos en les adaptant à la situation locale.

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