Greve

Après notre déclaration en CSE, nous avons diffusé plus largement l'information sur le mal-être des inspectrices et des inspecteurs dans le cadre d'un communiqué de presse. Nous reprendrons très prochainement ces arguments dans le cadre d'une rencontre avec le directeur de l'encadrement, puis dans celui de la première CAPN dans sa nouvelle configuration résultant des élections professionnelles.

Un communiqué de presse pour faire entendre la colère des inspectrices et des inspecteurs

Communiqué de presse : le ras-le-bol des inspecteurs de l’Éducation nationale

 

Un échange avec les responsables académiques de notre organisation syndicale a permis de mettre en évidence les fortes tensions que subissent les inspectrices et les inspecteurs. Un peu partout et dans toutes leurs spécialités professionnelles, ils s’interrogent aujourd’hui sur le sens de leur métier. Souvent, même, ils disent ne plus le trouver, ne plus le comprendre ou ne plus l’accepter. Certains envisagent même de quitter des missions où ils ont la sensation de ne plus faire ce pour quoi ils ont choisi ce métier.

Le malaise est profond ; il ressemble de plus en plus à un mal-être, à une souffrance diffuse qui commence à produire des effets en termes de départ de collègues en congé de maladie imputable au service. Déjà en 2016, une étude réalisée par Georges Fotinos et Mario Horenstein avait mis en évidence le caractère alarmant de la situation, ce qui avait provoqué un réel émoi au sein du ministère, émoi malheureusement bien vite oublié… Aujourd’hui, une réactualisation des données de cette étude montrerait à coup sûr un aggravement des dérives identifiées.

Qu’est-ce qui justifie une telle tension ?

Les inspectrices et les inspecteurs n’ont plus le temps de se consacrer à ce qui devrait être leur mission centrale : l’accompagnement des équipes pédagogiques afin de les aider à mettre en œuvre les actions au service d’une meilleure réussite de tous les élèves. Les multiples injonctions du ministère, souvent précipitées dès l’annonce médiatique d’une mesure, sont aveuglément suivies par la hiérarchie intermédiaire des recteurs et des DASEN. Peu soucieux de la qualité de vie au travail des inspecteurs, ceux-ci leur enjoignent aussitôt d’exercer sur les enseignants un contrôle tatillon qui inhibe les initiatives au lieu de les encourager. Une priorité chasse l’autre sans qu’il ne soit jamais possible d’aller jusqu’au bout du travail accompli. Nous avons l’impression de mettre les équipes pédagogiques en tension permanente sans que cela produise le moindre effet utile pour les élèves. Les réformes ou les mesures dont nous devons assurer la promotion plus que la compréhension, se traduisent systématiquement par l’urgence de faire remonter des chiffres, aussi flatteurs qu’illusoires ! La question que nous pose notre hiérarchie locale n’est jamais « comment ? » ou « avec quel effet ? », mais « combien ? »… Combien de constellations dans le cadre du plan mathématiques ou du plan français, combien de projets Phare, combien d’écoles acceptant de s’engager dans « Notre école, faisons-la ensemble », combien d’enseignants de telle ou telle spécialité de l’enseignement professionnel prêts à adhérer à la réforme, combien d’écoles ou d’établissement ont été évalués ?...

Quel que soit le bien-fondé d’une réforme ou d’une action, il faut du temps pour les instiller au sein du système éducatif et des marges d’autonomie suffisantes pour les adapter aux caractéristiques particulières des différents territoires. Il faut du temps et de l’autonomie pour expliquer et convaincre, car une réforme ne peut se faire avec succès sans l’adhésion des acteurs chargés de la mettre en œuvre. C’est dans un climat de confiance que l’école progresse, ni dans le stress et l’agitation qui amènent chaque acteur à simuler pour se protéger, ni en considérant l’inspecteur comme le forçat du chiffre.

Syndicat auquel les inspectrices et les inspecteurs ont massivement accordé leur confiance dans le cadre des élections professionnelles, le SI.EN UNSA appelle solennellement le ministre à mettre en cohérence les ambitions qu’il affiche pour l’École et la confiance qu’il accorde à ses cadres territoriaux. Sans cette confiance et sans les moyens de la mettre en œuvre, les belles intentions affichées ne seraient au bout du compte que de tristes illusions et déboucheraient sur de cruelles déceptions dont les premières victimes seraient, comme toujours, les plus fragiles parmi les élèves et les jeunes.

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