Laicite 2b
        Au long de son histoire, le Syndicat des Inspecteurs - appelons-le ainsi, pour plus de commodité - s’est senti profondément concerné par les débats souvent vifs qui opposaient enseignement public et enseignement privé et, sur le point fondamental de l’éducation, divisaient les citoyens. Pour lui, le choix de la laïcité ne pouvait faire de doute. La domiciliation de l’organisation, dès sa fondation, au siège de la Ligue de l’Enseignement lèverait, si c’était nécessaire, toute ambiguïté sur ce point.

        Mais quelques temps forts ont marqué cette lutte.

       C’est d’abord la publication de la LOI BARANGE qui, en 1949, accordant un subventionnement direct à l’enseignement privé, provoque une vive réaction des organisations laïques auxquelles se joint le SNIEP.

     Celui-ci s’associe aux manifestations du Cartel d’Action Laïque, "engageant tous les membres du syndicat à profiter de toutes les circonstances pour éclairer l’opinion publique sur le sens et la portée véritable de la loi nouvelle et les [invitant] à travailler à la prochaine et nécessaire abrogation d’une loi qui tend à ruiner l’enseignement primaire et ne peut qu’entretenir entre Français la division et la discorde".

        A tous niveaux, au sein du syndicat, des discussions s’engagent alors sur l’utilisation, dans l’enseignement public, des fonds ainsi dégagés.

        Et lors de l’Assemblée générale de 1955, le SNIEP demande aux inspecteurs de "combattre les candidatures de tous ceux qui, sollicitant [prochainement] un mandat électoral, se refuseraient à prendre l’engagement de demander, dès leur élection, l’abrogation de toutes les mesures de faveur accordées à l’enseignement privé".

          Mais c’est plus encore la LOI DEBRE, du 29 décembre 1959, qui a suscité, plusieurs années durant, les réactions des défenseurs de la laïcité.

        Relançant le débat, cette loi met en place la possible contractualisation entre l’Etat et les établissements privés. Mais déjà, dès le 21 décembre, les deux représentants des Inspecteurs au Conseil Supérieur de l’Education Nationale avaient démissionné de ce dernier, "constatant que le Conseil [n’avait] pas été consulté avant le dépôt de ce projet de loi".

        Conséquences de l’application du texte, de nouvelles tâches, sont, à ce titre, imposées aux inspecteurs (instruction des demandes d’intégration et de contrats, rapport à dresser sur les locaux et les installations, vérification des titres du personnel, contrôle a posteriori,...). Mais, plus encore, c’est le fond des dispositions qui choque nos collègues.

         Dans le même temps, le SNIEP s’associe aux actions conduites par le CNAL, et les adhérents répondent très largement à la demande qui leur est faite de verser à celui-ci, solidairement, l’équivalent d’une journée de travail.

        Toutefois la loi de 1959, imprécise sur plus d’un point, laisse place à l’interprétation et aux initiatives. Pour éviter les dérives, la Commission laïque du syndicat, créée à cette occasion, procède à une analyse minutieuse des articles du texte tandis que le Bureau national décide "d’appliquer honnêtement et scrupuleusement la loi", ce qui conduit " à freiner son application, en particulier en retardant la signature des contrats et l’agrément des maîtres".

        Le Syndicat des Inspecteurs affirme la nécessité de contrôler l’usage des fonds que l’Etat engage. Il précise que les inspecteurs se borneront au seul contrôle administratif et refuseront de siéger dans les Comités de conciliation, chargés, dans cette opération, de gérer les difficultés rencontrées par les écoles privées.

        Car des problèmes surgissent rapidement au sujet de la signature des contrats. Et une circulaire ministérielle ayant attribué aux IEP, le 27 octobre 1960, l’inspection des maîtres du privé, d’autres difficultés naissent de la position prise, cette fois, par le S.N.I., dont les adhérents refusent leur participation aux commissions chargées de faire passer les épreuves du C.A.P.

        Dans le même temps, l’article de la loi relatif à la liberté de conscience est fréquemment bafoué. Nos collègues des départements de l’Ouest éprouvent bien des difficultés. Une motion proposant le retrait des Inspecteurs de l’application de la loi Debré est repoussée par l’assemblée générale de 1962 mais les chiffres sont éloquents : sur 545 votes exprimés, on compte 126 abstentions et 163 voix pour le retrait, 256 votant contre.

        En 1963, des incidents éclatent en Loire Atlantique où les enseignants du privé protestent contre les très mauvais résultats qu’ils obtiennent au CAP, résultats qu’ils imputent "à la partialité et à la malhonnêteté des examinateurs effectuant une triste besogne". En fait, nombre de candidats, titulaires du seul Brevet Elémentaire et dépourvus de toute formation, se révélaient d’un niveau insuffisant.

        Calomniés, les Inspecteurs de ce département refusent en conséquence toute tâche relative à l’enseignement privé. Il ne faudra rien moins qu’une lettre du ministre, désavouant les protestataires et lavant nos collègues de tout soupçon, pour que soient levées les consignes d’abstention.

        1965, nouvel incident. Une circulaire se référant à la loi Falloux autorise les enseignants privés, sans diplôme et exerçant dans les classes primaires d’établissements privés du second degré, à se présenter au CAP. Protestation du syndicat des IEP qui considère cette disposition comme illégale et donne une consigne d’abstention.

        La situation est tendue. Le Conseil syndical, en novembre de cette même année, constate qu’un collègue a fait l’objet de pressions à la suite de sa participation à une réunion du CDAL et s’en étonne. Il déplore que l’utilisation des fonds scolaires par les établissements privés soit laissée pratiquement sans contrôle. Il rappelle, enfin, que les inspections pédagogiques dans ces établissements, ont pour seul objectif de dresser des constats. C’est d’ailleurs ce que demande aux adhérents le Bureau national.

        Afin de relancer la question, la Commission laïque aborde la rédaction d’un "Livre blanc" sur l’Enseignement privé, estimant que seule la nationalisation de l’enseignement peut résoudre le problème posé, orientation qui ne peut-être atteinte qu’avec l’appui de la FEN et du CNAL aux manifestations desquels les syndiqués sont vivement invités à participer.

        De 1967 à 1983, les positions laïques prises par le syndicat des Inspecteurs sont périodiquement réaffirmées, mais les événements de mai 1968 et leurs conséquences mobilisent largement l’action syndicale. La question de l’enseignement privé surgira à nouveau, après 1981, à la lumière du projet de "grand service unifié et laïque de l’éducation".

        Et au Congrès de Lille, en 1983, la Commission pédagogique du SNIDEN fait approuver, à l’unanimité, une motion visant à "l’intégration de l’enseignement privé".
        Celui-ci perdrait ainsi son caractère propre, les fonds publics n’étant plus accordés que dans le cadre d’une "carte des formations" tandis que, parallèlement, un enseignement privé, non subventionné, pourrait subsister.

        La même année, des maîtres du privé créent le Syndicat National pour l’Unification et la Défense des Enseignants du Privé (SNUDEP) et sollicitent son affiliation à la FEN. Mais, un an plus tard, après l’échec d’Alain Savary, le SNUDEP, soumis à des pressions hiérarchiques disparaîtra et nombre de ses militants devront quitter l’enseignement privé.

        En 1984, le SNIDEN renouvelant son attachement "à la mise en œuvre d’un grand service unifié et laïque de l’Education" souhaite que les maîtres de l’enseignement privé puissent se prononcer sur leur intégration et que, dans l’affirmative, leur soient alors garantis le statut social et l’indépendance des fonctionnaires du service public.

        En réponse à la manifestation lancée par le privé à Versailles, le SNIDEN participe au grand rassemblement organisé par le CNAL et ses partenaires, le 25 avril.

        En 1986, enfin, le Conseil National du SNIDEN adopte une motion bout5 mettant en cause, dans le domaine des attributions de crédit, les avantages accordés à l’enseignement privé et le fait savoir dans un communiqué de presse. bout5

        Ce sera la dernière prise de position notable du syndicat des inspecteurs avant 1993. Cette année-là, le ministre François Bayrou se propose d’autoriser les collectivités locales à financer les constructions et rénovations d’établissements d’enseignement privé. Le SNIDEN réagit vivement et participe, à Paris, à l’imposante manifestation organisée par les défenseurs de l’enseignement public qui contraindra le ministre à retirer son projet...
Conclusion

        Syndicat unitaire, constamment caractérisé par son adhésion sans faille à la Fédération de l’Education Nationale, le SNIDEN se présente comme un observatoire, à la croisée des chemins. Par sa volonté de ne pas opposer un "syndicalisme de protestation" à un "syndicalisme de proposition", il a su sauvegarder sa liberté de choix en fonction des problèmes qui se posaient à lui, en précisant ses positions par anticipation et en engageant au plus tôt discussions et négociations.

        L’histoire montre qu’en plus d’un domaine, il a su imposer à ses interlocuteurs l’adoption des thèses qu’il avait élaborées, mûries et concrétisées dans des textes.

        En 1993, avec confiance, il a laissé au Syndicat des Inspecteurs de l’Education Nationale le soin de poursuivre la tâche.



En complément à cet historique...

D’un congrès à l'autre : STRASBOURG 1993 - CRETEIL 1997

        Issu du Congrès de transformation de l’organisation, à Strasbourg, et né le 9 septembre 1993, le SI.EN-FEN n’a tenu son premier vrai Congrès qu’en 1995, à Créteil, date à laquelle s’est constitué, au sein du Bureau, le secteur des lycées et collèges.

        En effet, le SNIIO n’a rejoint le nouveau syndicat qu’à la rentrée de 1994, le SNIPR, pour sa part, préférant fusionner avec l’ancien syndicat des Directeurs d’Ecoles Normales et quitter la F.E.N.

        C’est ainsi que le SIEN est désormais, dans la FEN, le syndicat unique des Inspecteurs dans le secteur de l’Education nationale. Et, en avril 1997, en adoptant ses statuts définitifs, le syndicat des inspecteurs est devenu syndicat de l’inspection.

        Tandis que d’autres organisations éclataient autour de lui, le SI.EN, résultat d’une fusion, enrichi d’apports nouveaux, allait développer une vision élargie du système éducatif.

        Et sa représentativité au sein des organismes paritaires aux différents niveaux est aujourd’hui incontestable.

L’engagement syndical s’inscrit, dès lors, dans la continuité

        Dans un contexte de crise économique et sociale, l’éducation et la formation sont devenues des enjeux majeurs pour les élections présidentielles de 1995. Ces échéances dépassées, en rupture avec les engagements antérieurs, des tentatives de démantèlement de la Fonction et du service publics ont surgi. C’est dans ce climat effervescent que le SI.EN a fait ses premiers pas, toujours associé aux manifestations organisées pour la défense de la laïcité.

        Un texte reprenant la revendication pour un corps unique de l’inspection et intitulé "l’Inspection, réalités et prospective" a été remis au ministre F. Bayrou en mai 1994. Mais, pour ce dernier, "le corps unique, c’est du pipeau !" (sic).

        Vive réaction du syndicat qui, au lendemain du Congrès de 1995, décidait la rétention du courrier administratif et menaçait de ne pas participer à plusieurs opérations, notamment à l’établissement de la carte scolaire et à l’élaboration des sujets d’examen. Tout en confirmant son refus de réaliser le corps unique de l’inspection, le ministre, le 22 juin, annonça l’ouverture de discussions avec le SI.EN-FEN pour dégager des perspectives et trouver des issues de carrière aux IEN.

        Devant la détermination syndicale, ce même ministre, en octobre, acceptait de "faire passer le message de la mission d’inspection et de son unicité" et se déclarait prêt à examiner les revendications présentées. Et, en juillet 1996, dans le cadre de l’application de l’accord Durafour signé par la FEN en 1990, un plan sur cinq ans fut arrêté, pour permettre à 240 IEN inscrits à la hors-classe d’accéder au corps des IPR-IA, tout en restant, s’ils le souhaitaient, sur leur poste d’origine.

        Constatant que se trouvaient exclus du dispositif les collègues inscrits dans la classe normale ainsi que les retraités, recours fut déposé auprès du Président de la République. L’accueil courtois fait à cette démarche n’en a pas moins traduit, à l’époque, une fin de non recevoir.

        Dans le même temps le SI.EN combattait pour que soient appliqués les engagements pris en février 1993 par le ministre Jack Lang. Si ceux qui concernaient l’accélération de la carrière des inspecteurs ont été respectés, d’autres, tels la mise en place d’une évaluation des IEN ou la constitution d’un groupe de réflexion sur les missions semblent avoir été abandonnés.

        L’une des conséquences de cette carence demeure l’impossibilité d’assurer la gestion des inspecteurs hors de tous critères concertés et équitables.

        Dernier volet de l’action syndicale, la revendication de conditions de travail décentes pour l’ensemble des inspecteurs s’est heurtée aux restrictions budgétaires qui produisent entre autres de sérieux retards dans le remboursement des frais de déplacement. Une opération "voiture au garage" et une journée d’action nationale, organisée dans le cadre de la FEN sur le thème "Faut-il payer pour travailler ?" a débouché, en 1994 sur une augmentation sensible de l’enveloppe prévisionnelle pour 1995.

Mais l’évolution des missions dévolues aux inspecteurs ... reste, pour le SI.EN, une préoccupation constante.

        La composition pluri catégorielle du SI.EN n’a pas empêché que se dégage un socle commun, dans une perspective d’évaluation collégiale du système éducatif et des personnels par une équipe d’inspecteurs œuvrant sur une aire géographique déterminée.

        Cette thèse qui s’inscrit clairement dans l’application de la Loi d’orientation de 1989, rejoint également les préoccupations déjà anciennes décrites précédemment. Elle justifie par ailleurs l’objectif du corps unique de l’inspection.

     Quant aux relations entre notre syndicat et la FEN, elles se sont renforcées dans la mise en place des Unions qui rapprochent des syndicats de secteurs voisins. L’Union Inspection-Evaluation-Direction étant représentée à l’exécutif fédéral et au Bureau fédéral national, le SI.EN siège désormais dans les instances exécutives fédérales.

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1999 - Préface de Patrick Roumagnac, Secrétaire Général du SI.EN

        Se pencher sur notre passé pour mieux préparer les défis de demain, telle est la mission dans laquelle s’est investie en 1999 une équipe de recherche constituée d’anciens secrétaires généraux et militants de notre syndicat.
        Lors de la présentation de ce travail au Centre Henri Aigueperse, la passion et la fougue de nos aînés ont fourni une belle leçon pour l’avenir.
        Loin de toute nostalgie ou de tout regret, nos camarades ont montré que si les hommes passent, si les revendications évoluent, notre syndicat reste toujours ancré sur ses valeurs de laïcité et qu’il porte haut le drapeau de la lutte pour plus de justice sociale et pour plus d’efficacité  du service public d’éducation.
        Ces valeurs, qui nous fédèrent au sein de la FEN, n’excluent nullement notre aspiration à un statut à la hauteur des missions qui nous sont confiées par la République. Définition de nos missions et évolution de notre statut sont les composantes indissociables de notre combat syndical ; c’est par l’articulation de ces deux dimensions que nous devons faire entendre à nos interlocuteurs ministériels la légitimité de nos revendications.
        Merci donc à nos camarades qui ont su nous rappeler avec pertinence que seule notre union, au sein de notre syndicat, nous permettra de faire avancer nos idées et nos aspirations.


1999 - Présentation : un syndicalisme ouvert sur les problématiques éducatives

         Le Syndicat des Inspecteurs de l’Education Nationale est né en 1993 de la fusion de trois syndicats pré-existants, le SNIIO (Syndicat des Inspecteurs de l’Information et de l’Orientation), le SNIET (Syndicat des Inspecteurs de l’Enseignement Technique) et le plus ancien d’entre eux, le SNIDEN (Syndicat National des Inspecteurs Départementaux de l’Education Nationale).
        En mettant leurs acquis en commun, ces trois organisations ont permis le maintien d’une tradition syndicale originale, inhabituelle chez des fonctionnaires investis d’autorité.
         Au niveau de l’école, les inspecteurs ont su utiliser leur ancrage sur le terrain et les multiples facettes d’une fonction dont nul autre échelon hiérarchique existant n’aurait pu maîtriser la complexité, pour imposer leur indépendance et se doter d’une liberté d’expression et d’action pouvant aller parfois jusqu’à leur opposition à telle instruction reçue avec laquelle ils ne pouvaient transiger, voire, dans les cas extrêmes, jusqu’à en refuser l’exécution au risque de compromettre leur carrière.
         N’ayant jamais accepté la docilité inconditionnelle et les avantages illusoires qu’elle peut procurer, les inspecteurs ont dû engager, à plusieurs reprises, des mouvements d’abstention afin d’obtenir l’amélioration de leur situation « matérielle et morale », ainsi que celle de leurs conditions de travail. Cette liberté d’expression, qu’il avait fallu gagner et maintenir, conféra au syndicat un réel pouvoir d’influence, très utile à l’occasion du contrôle des procédures individuelles – mutations ou promotions d’échelon – ou lors de la défense de collègues parfois en butte à l’autoritarisme de certains administrateurs locaux qui, à la différence des plus avisés d’entre eux et de la plupart des autorités ministérielles, croyaient déchoir en prenant l’avis du syndicat avant d’engager des procédures susceptibles d’entraîner son opposition motivée.
         Toutefois, quelle qu’ait pu être l’importance de la défense des intérêts « bien compris » des ses membres, le syndicat des inspecteurs n’a jamais borné son action au seul domaine corporatif.
         Hommes et femmes de culture, ces inspecteurs ont su opter pour un syndicalisme ouvert, en revendiquant et en prenant toute leur place dans des débats liés à la problématique éducative de leur temps : formation des élèves, des enseignants, des inspecteurs eux-mêmes ; participation aux concertations organisées par le ministère de l’Education nationale et par la Fédération de l’Education nationale sur le fonctionnement et la gestion du système éducatif, la décentralisation, etc.… De nombreuses procédures pédagogiques ou réglementaires actuellement mises en œuvre portent la marque des interventions du syndicat des inspecteurs. D’autres ont été oubliées, que l’on redécouvre vingt ans après, parées des habits de la nouveauté...
         Quelles furent donc les thèses défendues par ces syndicats aux périodes particulièrement sensibles, comme en 1971-72 sur les formations initiale et continue, ou en 1981-83 pour la rénovation pédagogique ?
         Des réponses à cette question ne manqueront pas d’apparaître à la lecture de l’histoire de ce syndicalisme des inspecteurs, présentée sous la forme d’une réflexion chronologique organisée par thèmes dont nombre d’entre eux restent toujours actuels.


1999 - Un "devoir" de mémoire - Jean-Claude Mitéran, ancien membre du Bureau National du SI.EN

        Le Centre Henri Aigueperse, par son Secrétaire général Guy Le Néouannic, désireux, au sein d’une étude plus vaste, de reconstituer l’historique des syndicats qui composent la F.E.N., a souhaité obtenir, à ce titre, une contribution du Syndicat des Inspecteurs de l’Education Nationale.
        Sur la proposition de Michel Le Bohec, une équipe s’est donc constituée. Elle réunissait d’anciens Secrétaires généraux (A. Guillot, M. Moisan, J. Tétard, M. Marucelli) et d’anciens animateurs des commissions corporative et pédagogique (J. Buisson, M. Cruchet, M. Luc, J.-Cl. Mitéran). Au fil des mois, plusieurs réunions du groupe, animé, sur proposition de ses membres, par J.-Cl. Mitéran chargé de la coordination des travaux et de leur présentation finale, ont permis d’explorer différents domaines de l’action syndicale, plus particulièrement de 1945 à 1993, les participants ayant décidé de limiter leur étude à l’historique du seul SNIDEN. Pour y faire suite, une actualisation du propos, du congrès de Strasbourg - préparatoire à la transformation du syndicat par regroupement des SNIDEN, SNIET et SNIIO - jusqu’à nos jours, a été demandée à l’équipe constitutive de l’actuel Bureau National du SI.EN-FEN.
        A travers l’étude des archives et les témoignages, les membres du groupe se sont donc répartis les domaines de recherche. Chacun de ceux-ci a fait, ensuite, l’objet d’une synthèse écrite, proposée et discutée en réunion plénière.
        C’est ainsi qu’Albert Guillot et Jean-Claude Mitéran ont traité de l’histoire du syndicat, depuis la création, en 1929, du " Syndicat des Inspecteurs de l’Enseignement primaire de France et des Colonies " jusqu’au congrès de Créteil (1997) consacrant la naissance du Syndicat de l’Inspection.
        Jean Tétard a relevé les engagements et les combats pour la défense de la laïcité, ainsi que les relations entre le SNIDEN et la FEN. Liant l’évolution du syndicat à celle de la Fonction publique - pour en constater les trop fréquents écarts - Jean Buisson et Michel Cruchet, ont retracé les luttes corporatives et précisé les acquis, toujours insuffisants mais toujours obtenus grâce à la mobilisation de chacun au sein de notre syndicat. Michel Moisan et Michel Luc, enfin, ont étudié la formation des inspecteurs dans la perspective plus large de la formation initiale et continue des personnels de l’Education nationale développée dans les nombreux écrits produits, notamment de 1968 à 1985, par la commission pédagogique du SNIDEN.
        C’est à Michel Marucelli, actuel membre du Bureau du SI.EN-FEN, qu’est revenue la tâche de compléter l’étude, de 1993 à nos jours.
        Ces textes feront peut-être, ultérieurement, l’objet d’une publication, au moins pour servir à l’information des futurs collègues. En l’attente, et sous une forme évidemment allégée, les résultats de l’étude ont été présentés, oralement, le 10 mars 1999 au siège du Centre Henri Aigueperse, en présence des co-auteurs et de Patrick Roumagnac, Secrétaire Général par intérim du SI.EN-FEN. Ont également participé au débat qui a suivi, Guy Le Néouannic, Jean-Paul Roux, Secrétaire Général de la FEN, ainsi qu’un certain nombre de personnalités dont Jean Deygout, IG et ancien Directeur au ministère qui, de par ses fonctions, fut longtemps un interlocuteur privilégié du SNIDEN.
        Reprenant, très partiellement, l’introduction à la présentation du texte, nous redirons ici que " le Syndicat des Inspecteurs de l’Education Nationale reste le syndicat le plus représentatif des I.E.N.
            - parce qu’il a toujours réussi à surmonter en son sein les tendances,
            - parce qu’il a pris toute sa part dans la défense de la laïcité,
            - parce qu’il n’a jamais renoncé à obtenir le rattrapage d’un déclassement constaté
            - et parce qu’il s’est largement impliqué dans l’évolution pédagogique. "


Version intégrale du document (1929-1999 Du Syndicat des Inspecteurs Primaires de France et des Colonies... au Syndicat de l'Inspection)

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