Les relations entre la hiérarchie de proximité et les inspecteurs n’ont jamais été aussi tendues qu’en ce début d’année scolaire. Pourtant, il se passe quelque chose de nouveau…

Dans des départements qui étaient jusqu’alors plutôt « calmes » (certains diraient même « résignés »…), les inspecteurs commencent à montrer les dents pour dire qu’ils ne supportent plus qu’on les infantilise et qu’on les traite avec une indifférence

qui se rapproche trop souvent du mépris. Ils se montrent aussi de plus en plus souvent solidaires, ce qui surprend et fait reculer la hiérarchie dans ses approches trop fréquemment autoritaristes.

Il y a peu de temps, 32 des 36 inspecteurs d’un département se sont retrouvés en assemblée générale juste avant un conseil d’inspecteurs pour fixer les limites qu’ils n’acceptaient plus de voir dépasser. Les attitudes désinvoltes du DASEN, de même que ses exigences démesurées, ont eu raison de la patience de nos collègues. Et l’affaire n’en restera pas là, puisque les inspecteurs ont sollicité leur fédération l’UNSA Education pour que ces comportements inacceptables soient dénoncés dans le cadre du CT académique. Bien évidemment, cette action sera fermement relayée par le national qui exigera que soit mis un terme à de telles situations !

Plus récemment encore, dans un département où les inspecteurs syndiqués au SI.EN UNSA avaient prévu une réunion d’information syndicale, il a été fait pression sur eux avec l’aval du DASEN pour qu’ils renoncent à cette réunion, afin de tenir un « complément au conseil d’inspecteurs ». Bilan de la manœuvre : 34 des 38 inspecteurs présents ont choisi de participer à la réunion d’information syndicale que les responsables de notre organisation avaient ouverte à tous et, in fine, tous y ont participé.

Ces deux exemples montrent clairement la voie : nous sommes toujours assez forts pour nous faire entendre, chaque fois que nous agissons de manière solidaire et que le syndicat soutient et organise ces actions. Nous devons, ensemble, faire entendre la lassitude des inspecteurs et leur refus de continuer à subir la pression de la hiérarchie locale pour mettre en place des actions trop souvent dépourvues de sens et qui ne servent, in fine, qu’à donner à certains l’occasion de montrer leur zèle plus que leur compétence !

Nous devons faire entendre à chacun la différence entre loyauté et soumission, entre notre engagement sans faille au service de l’École de la République et la veule servitude que certains voudraient nous voir adopter.

Le syndicat est là pour nous unir, mais la volonté est à chercher en nos rangs.

Solidarite-poissons2