Les relations de l’IEN avec le Maire ou son représentant s’inscrivent dans le cadre des relations état-commune : elles sont fortement balisées, inscrites dans le marbre réglementaire et l’histoire de l’école républicaine. Il suffit de penser aux compétences obligatoires, liées à la propriété communale des locaux des écoles publiques, à la création et la rémunération agents territoriaux des écoles maternelles (ATSEM), au moins un par école,  ou encore à l’inscription des élèves soumis à l’obligation scolaire. En ce qui concerne les dépenses facultatives, la restauration et les activités périscolaires sont particulièrement identifiées. Sur tous ces dossiers et bien d’autres, l’IEN est amené à rencontrer régulièrement les services municipaux et les élus pour conseiller, réguler, parfois aussi rappeler le cadre réglementaire ou même alerter sur des dysfonctionnements notoires (sécurité...).
 

Compétences intercommunales.

Les contacts avec les structures intercommunales : SIVU, SIVOM, communautés de communes ... sont eux, nettement moins fréquents. Et pourtant, lorsqu’il s’agit de revoir un circuit de transport scolaire, dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des rythmes, leur rôle est déterminant. Il en est de même du fonctionnement des équipements sportifs et culturels. Certaines communes ont également délégué des compétences dans le domaine de l’équipement de l’enseignement préélémentaire et élémentaire. De nombreux exemples probants existent concernant la mutualisation de la maintenance du parc informatique ou encore, précisément, la gestion de la restauration scolaire et des activités périscolaires.

Action culturelle.

Plus récemment, le comité de consultation sur l’éducation artistique et culturelle, installé fin novembre 2012 par la ministre de la Culture a préconisé dans son rapport remis en février 2013, de privilégier une approche territoriale de l’éducation artistique et culturelle en s’appuyant sur les ressources locales, des projets de territoires et en donnant une priorité à l‘action en milieu rural et dans les quartiers défavorisés.
Liens avec le réseau pédagogique école-collège. L’action de l’IEN peut dans ce cas, trouver une légitimité pour proposer, fédérer mais aussi articuler l’action éducative à celle de l’école, du temps scolaire et des apprentissages comme l’y invitent les Projets éducatifs territoriaux (PEDT). Lorsque cette communauté de communes recoupe un secteur de collège, le lien avec le projet du réseau pédagogique prend alors tout son sens. Pour autant, à la faveur de ce développement, on touche rapidement aux limites humaines et à l’efficacité tout simplement, malgré sa bonne volonté !, de l’IEN, homme ou femme « à tout faire ». En éducation prioritaire, chaque réseau bénéficie d’un professeur-référent, déchargé ,qui prend des contacts avec les partenaires éducatifs, assure l’interface avec  l ‘équipe de circonscription, organise des réunions de travail nécessaires à la mise en œuvre des actions définies conjointement.

Un Directeur coordonnateur.

Au moment où il est question de valoriser les fonctions de Directeur d’école, ne serait-il pas souhaitable et même nécessaire, de disposer dans chaque secteur de collège de cet équivalent ? Selon les configurations et les missions déléguées celui-ci pourrait être un interlocuteur, au quotidien, des services intercommunaux, des écoles et du collège. Les élus des intercommunalités n’ont-ils pas demandé à ce que l’un de leur représentants siège à l’avenir, dans chaque conseil d’école, ainsi que l’envisage le projet de loi d’orientation et de programmation ? Un directeur d’école, reconnu, déchargé ou indemnisé, permettrait ainsi d’assurer un lien fonctionnel plus étroit avec  ces services publics afin de conforter la mise en œuvre des projets de territoire. Il s’agit ,en tout cas, d’une proposition à débattre...